Ecrivez vos histoires, ou bien celle de votre personnage, que ce soit juste un passage, un souvenir ou bien tout un roman.
donc je commence avec le souvenir d'un personnage que j'avais crée, c'est une créature qui a été un expérience scientifique:
Il y a longtemps la lumière brûlait mes fragiles yeux,
Je flottai sans effort dans mon sommeil préservateur englobé de ce liquide maternel,
Dans cette prison mon âme encore innocente de tout sentiment se nourrissait de rêves d’enfant,
Je ne savais à l’époque combien ce refuge serait le seul que je ne connaîtrai jamais,
L’unique bonheur qui restera gravé comme une mélancolie en mon esprit.
Le jour du réveil était une chose que j’ignorai, j’étais si naïf.
Mes yeux s’ouvrirent pourtant, la douleur éclata dans mon cerveau, je les refermai aussitôt. Attendant avec appréhension qu’elle se calme, je n’avais pas réellement pu voir ce qui m’entourait, juste des taches flous. La curiosité empli mon corps d’une étrange excitation. Je voulais savoir. Aurai je dû m’arrêter là et me replonger dans mes bienheureux songes ? Peut être pourtant je n’aurai pu savoir que toute vérité n’est pas bonne à savoir, et encore moins à dire, ceci je l’apprendrai cependant plus tard. Mes paupières se relevèrent. Le monde était il donc si flou ? non. Petit à petit, mes jeunes yeux s’accommodèrent, et les formes indistinctes devinrent enfin claires. Je pouvais à présent distinguer clairement ce qui m’entourait. Mon élément, ou plutôt ma première vision du monde, je ne l’imaginais pas ainsi. A travers cet étrange liquide tiède, des êtres bizarres vêtus entièrement de blanc m’observaient en souriant. Je plissai mes yeux afin de voir encore plus clairement les détails. Je ne comprenais pas le sens de ces grimaces, m’étaient elles destinées ? Je voulu m’avancer. Mes bras encore faibles rencontrèrent une résistance. Qu’était ce ? je m’approchai précautionneusement, essayant d’identifier cette mystérieuse force qui m’empêchait d’aller les voir. Je ne comprenais pas. Je commençai à douter. Je tâtonnai rapidement cette paroi qui me retenait, faisant ainsi le tour, j’étais enfermé. Je pris conscience de la peur, sous toutes ces formes.
Pourquoi ?
J’aurai aimé le crier. Mais je n’y serai jamais arrivé avec ce tuyau qui obstruait ma bouche. Je pris immédiatement conscience de l’horreur de ma situation, je me mis à étouffer. Je m’agitai dans ma peur de mourir comme un fou, tentant de m’arracher cette chose étrangère de mon corps. Mal m’en pris. Elle sortit de ma gorge dans un éclat de sang, elle m’avait blessé à son passage sans pitié. J’avais mal.
Cette douleur que jamais auparavant je n’avais ressenti, m’envahissait sans que je puisse rien faire pour l’en empêcher. Troublé, apeuré, la seule chose que je désirai maintenant c’était de m’enfuir. C’est alors que je fus libéré. La paroi transparente se brisa sous le choc de quelque chose qui l’avait comme forcée, je tombai lourdement sur le sol gelé, trempé et frigorifié, je me mis à trembler. Le monde se fit violence pour le moindre de mes sens. J’entendais les cris de joie et de frayeur, les odeurs dégoûtantes de produit, mes membres douloureux qui pour la première fois bougeaient, et cette maudite lumière qui m’aveuglait. J’étouffai un grognement de rage. La respiration haletante car ma cage thoracique semblait se faire écraser sous le poids de mon corps, je tentai de leur demander de l’aide, en cet instant je recherchai désespérément quelqu’un vers qui me tourner, je voulais être rassuré, mais seuls ces visages avides me faisaient face. J’étais leur chose.
Une création sans âme, juste bon pour satisfaire leur envie d’égaler Dieu. Une expérience…ratée ?
Une haine immense grandit en moi. Je refusai cette destiné. Je relevai la tête à présent en colère, mais je du la rabaisser pour vomir encore de mon sang. Ils s’approchaient de moi, avec des objets pointus. Je refusai de les laisser m’approcher, en me relevant maladroitement. Je remarquai alors ces choses que je pouvais diriger qui étaient accrochées à mon dos. Encore humide, l’eau ruisselait le long des points, je n’essayai pas de comprendre ce qu’elles étaient, mais satisfait de les contrôler car malgré leur faiblesse apparente, elles les maintenaient à une certaine distance.
Soudainement il arriva.
Immédiatement je su qui il était. Cette odeur particulière, et le fait qu’il osait relever mon regard. Alors que le sien semblait si profond, tellement sombre, où les ténèbres elle-même n’oseraient s’y aventurer. Je ne pouvais plus bouger, hypnotisé par cet être. Inconsciemment je cherchai à l’atteindre. Mon esprit se coula en lui. Mais une barrière me rejeta. Il se mit à sourire, si froid. Je réalisai en cet instant combien j’étais impuissant, et j’eus tant désiré pouvoir mourir afin d’y échapper. C’est d’un pitoyable.
Et toi qui me regardes ainsi.
Laisse moi te toucher.
Si tu es mon créateur, donne moi une raison de vivre ce que tu as décidé pour moi.
Les liens me retiennent impitoyablement je reste ton prisonnier. La vengeance me maintient lucide, malgré cette folie qui est ma seule compagne de ma solitude.
Il n’y a que ceux qui ont été soumis une fois qui peuvent montrer assez de haine pour défier la vie elle-même. Sa sœur je ne la crains pas, mais il faudra qu’elle patiente encore, jusqu’à ce que je t’obtienne. Jusqu’à ce que je te retrouve. Toi. Mon créateur.
Imagine seulement qu’il n’existe aucun paradis.
C’est très facile si l’on s’y pourvoie pour toi.
Plus rien pour vivre ni pour mourir.
Mais n’être là sans savoir pourquoi.
Je me souviens de mes rêves d’enfants, où mes illusions étaient mes seules raisons d’accepter ce que j’étais. J’espère en un jour où nous serons que tous les deux, où je te tiendrai enfin à ma merci.
Il n’y a pas d’enfer, seulement des âmes détruites qui en créent pour d’autre.
C'est un peu sombre comme extrait mais c'est ce qui colle le mieux à ce personnage pour sa description.
![Embarassed](https://2img.net/i/fa/i/smiles/icon_redface.gif)